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Une lézarde révolutionnaire dans l’histoire martiniquaise: la littérature engagée d’Edouard Glissant
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https://doi.org/10.5070/PG7271003258Abstract
Disparu en février 2011, Edouard Glissant laisse une œuvre poétique, théâtrale, théorique et romanesque fortement imprégnée par ses origines martiniquaises. Refusant la domination occidentale, en général, et française, plus particulièrement, Glissant s’est attaché à inscrire son œuvre dans une histoire des Caraïbes revue et corrigée. Cette « contre-histoire » qu’Alain Ménil analyse dans Les voies de la créolisation refuse une hiérarchisation du passé des peuples (européens vs. peuples africains & américains) et utilise des références subtiles à la Révolution française. Dans La Lézarde, les personnages agissent comme guidés par des principes révolutionnaires alors qu’au lendemain de la seconde guerre mondiale la population martiniquaise aspire à un renouveau politique. Le désir d’indépendance prend forme par la prise de conscience des souffrances passées, le cheminement vers une volonté de changement et se poursuit par le débat et l’engagement politique.
Le militantisme du roman se double d’une écriture imprégnée de symboles, de poésie et d’un sous-texte si riche que La Lézarde, roman qui obtint le prix Renaudot à sa sortie en 1958, est devenue un roman de premier ordre dans les études francophones. Littérature et engagement politique se rejoignent donc pour écrire l’histoire d’un acte fondateur, celui de la Martinique et des Antilles modernes.Main Content
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